Une carte à puce est réalisée par l'encartage d'une puce électronique cachée sous ce qu'on appelle un bouton (en général doré) qui tient lieu de connecteur vis-à-vis du monde extérieur :

Il existe deux types de cartes à puce :
Ces deux types de cartes sont foncièrement différents sur le plan de la technique et de l'utilisation. Elles sont aussi différentes qu'une disquette informatique et un ordinateur personnel. La carte à mémoire est capable de stocker des informations, tandis qu'une carte à microprocesseur contient un véritable ordinateur.
La dimension principale d'une carte à microprocesseur c'est la capacité de traitement et la sécurité.
Carte à mémoire
Il existe deux sortes de carte à mémoire, la carte à mémoire simple et la carte à mémoire à logique cablée. La plupart de leurs caractéristiques sont cependant communes :
Pas de processeur
Une carte à mémoire n'a que la mémoire et l'interface d'entrée-sortie mais pas de processeur
Pas de système d’exploitation
Fonctionnalités limitées
Sur les cartes à mémoire simple les seules possibilités sont des lectures/écritures en mémoire.
Avec les cartes mémoire à logique câblée l'accès peut être restreint avec PIN : comparaison bit à bit avec PIN stocké en ROM. Elle peut également contenir des éléments logiques simples.
La carte téléphonique a une logique cablée : mémoire = compteur, ne permet que de mettre à 0 les bits donc incrémente le nombre d'unitées utilisées.
Peu de sécurité
Il n'y a pas ou très peu de sécurité dans une carte à mémoire puisqu'il n'y a pas d'intelligence capable de réagir en cas d'intrusion malveillante ni de capacité de traitement permettant de prendre en compte des algorithmes de sécurité.
Sans microprocesseur, la carte ne peut exécuter les algorithmes cryptographiques.
Petite
La carte à microprocesseur renferme un véritable micro-ordinateur, la taille de la puce donc nettement plus importante. La puce de la carte à mémoire (par exemple, une télécarte) a 1 millimètre de côté, la puce de la carte à microprocesseur peut atteindre 25 mm2.
Faiblesse du standard dans ce domaine
Les contacts et l'interface électrique ne sont pas normalisés. Ceci rend les cartes difficiles à identifier lors de l'insertion dans un lecteur, ce dernier travaille par essai/erreur, essaye différents protocoles jusqu'à obtenir une réponse.
Faible coût
Une carte à mémoire coûte entre 0,25$ et 2,50$.
Carte à microprocesseur
Une carte à microprocesseur contient un composant électronique ou puce dont l'architecture originale fait l'objet de brevets .
Ce microprocesseur SPOM intègre dans une seule puce de silicium les éléments qui constituent un micro calculateur :
Un microprocesseur
il constitué de l'unité de traitement et d'un coprocesseur cryptographique
8-16-32 bits (+ coprocesseur cryptographique)
SGS-Thomson, Siemens, Motorola, Hitachi, NEC, etc.
Des mémoires
Une carte à microprocesseur embarque plusieurs types de mémoires, chacune d'entre elles a un usage bien spécifique
- La mémoire volatile à accès rapide est utilisée pour exécuter le code, stockage de variables, allocations...etc : RAM (Random Access Memory), la taille de cette mémoire est réduite car très coûteuse, on peut trouver jusqu'à 2 Ko.
- La mémoire non-volatile à lecture seule contient l'OS : c'est la ROM (Read Only Memory), les plus importantes font 64 Ko.
- La mémoire mémoire non-volatile réinscriptible qui contient notamment les informations relatives au porteur de la carte et aux applications mises en oeuvre. Plusieurs technologies existent, L'EPROM est devenue obsolète, on utilise plutôt de la Flash EEPROM (Electrical Erasable Programmable ROM) une mémoire électriquement effaçable ou de la FeRAM, une mémoire ferro-électrique à très faible consommation d'énergie particulièrement adaptée pour les cartes sans contact.
Des dispositifs anti-intrusion
L'interface d'entrée-sortie normalisé
Les cartes à microprocesseurs fonctionnent selon un protocole défini par une norme, la norme ISO 7816-3 décrite dans ce site.
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