LES SYSTEMES EXPERTS
Fonctionnement
Architecture logicielle

Nous retrouvons dans ce schéma l'ensemble des composants détaillés dans la partie précédente : Le moteur d'inférence, la base de connaissances et l'interface graphique.
Chaînages avant/arrière
Le moteur d'inférence peut fonctionner selon 2 modèles : le chaînage avant et le chaînage arrière...
Chaînage avant
Le principe du chaînage avant est simple, il requiert l'accès aux prémisses (standards d'engagement) afin de déclencher les règles d'inférence adéquates définies par les metarules. L'application des règles (évaluations) donnent des résultats, ceux-ci sont évalués (par les metarules) afin de savoir si l'on a accédé à une solution finale potentielle. Si c'est le cas, on arrête et cette solution est proposée
- Si c'est le cas, la solution est proposée à l'utilisateur. S'il la valide, la solution est enregistrée dans la base de faits comme solution, sinon comme simple résultat et on continue dans le cas suivant.
- Si cela n'est pas le cas ou si la solution est refusée, la solution est enregistrée dans la base de faits comme simple résultat et le moteur d'inférence tente d'y appliquer d'autres règles jusqu'à trouver une solution potentielle validée, ou jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de règle.

Chaînage arrière
Le principe du chaînage arrière est plus compliqué, il s'agit dans ce cas de partir d'un effet ou d'une solution et de tenter de remonter la chaîne afin de déterminer les causes d'un effet (fait). La procédure est à partir d'un fait, de déterminer, grâce aux metarules, les règles d'inférence qui auraient pu être à l'origine de ce fait et de déterminer les paramètres les plus probables. A partir de là, on analyse les paramètres :
- Si le paramètre est un fait enregistré dans la base de faits, c'est qu'il est le résultat d'une règle (évaluation). La procédure précédemment décrite est donc relancée.
- Si le paramètre n'est pas un fait de la base de faits, on en reste là.
On relève alors tous les faits et données retrouvés. Ils représentent les causes probables de la conséquence étudiée.

Il existe un dernier mode de fonctionnement dit chaînage mixte qui combine les 2 chaînages précédents. De prime abord, il fonctionne comme le chaînage avant avec pour but de déduire un fait donnée. Mais applique un chaînage arrière sur chaque fait trouvé afin de déterminer les paramètres les plus probables et les plus optimisés. Ce mécanisme permet l'ouverture sur de nouvelles combinaisons encore non envisagées par les règles d'inférence et de déterminer les facteurs discriminants lors de la recherche d'une solution.
Cycle d'un SE
Un système expert fonctionne selon un cycle en 3 temps :
- Engagement des paramètres
- Application des règles d'inférence
- Enregistrement des résultats
- Engagement des paramètres - bis
- Rendu du résultat
Dans un premier temps, le SE doit obtenir les connaissances (de tout type : loi, paramètre, mesure, saisie utilisateur...) et l'objectif. Les metarules font donc appel aux données.

Chaque accès à la base de connaissances fait appel aux metadata qui régissent l'accès à ces données. Sachant que les metadata sont utilisées plusieurs fois à chaque engagement des paramètres, il est évident que leur implémentation est primordiale, notamment sur le plan algorithmique.
Ensuite, les metarules font appel aux règles d'inférence adéquates pour traiter les données courantes en fonction de l'objectif et les appliquent.

Dans un troisième temps, les résultats récupérés sont alors enregistrés dans la base de connaissances et les solutions potentielles renvoyées vers l'utilisateur pour validation.

Lors du prochain engagement de paramètres, les faits enregistrés sont rappelés par les metarules.

Lorsqu'une solution potentielle est trouvée, elle est proposée à l'utilisateur qui valide (ou pas) celle-ci. Elle est, dans ce cas, enregistrée comme solution validée dans la base de faits.

