La domotique

Les architectures classiques

Trois technologies principales sont basées sur des architectures réseaux de type classique dans le marché de la domotique :

Ces trois technologies fonctionnent toutes au plus proche du hardware et basent leurs communications sur des signaux électriques véhiculés sur le réseau électrique existant de la maison.

X10

La norme X10 est le standard crée il y a plus de 20 ans par la société POWERHOUSE pour contrôler des appareils domestiques aux Etats-Unis et dans le reste du monde.
Comme toute architecture domotique traditionnelle, la norme X10 utilise la technologie CPL pour constituer son réseau. Le principe est d’avoir des émetteurs et des récepteurs connectés au réseau électrique communiquant entre eux comme le montre le schéma ci-dessous.



Structure des données

La trame est structurée avec une partie adresse et une partie commande envoyée à tous les récepteurs en même temps.
Ainsi, seuls les récepteurs correctement adressés exécutent les ordres donnés. Les différents ordres envoyés peuvent être :



Le protocole X10 est constitué de paquets de 4 bits « house » (code « maison » de A à P) suivis de 4 bits « unit » (code « unité » de 1 à 16) suivis de 4 bits commande. Ce qui offre 256 possibilités d'adressage différentes pour chaque module domotisé.

Chaque signal est envoyé plusieurs fois pour pallier d'éventuels échecs de transmission.



Principe de transmission

Le principe est d'envoyer un signal basse tension en superposition du signal 220V-50Hz.

Les transmissions X10 sont synchronisées au début des signaux du courant électrique. Pour ce faire, un signal carré de référence à 50 Hz est émis par l'émetteur et le récepteur. Des signaux de 2.5V sont alors transmis à 120kHZ et ceci au plus proche du zéro. La transmission à 120 kHz dure 1 milliseconde. Une rafale à 1 ms correspond à un bit à 1. Par opposition, l'absence de rafale correspond à un bit à 0. Le signal à 120kHz est représenté en rouge sur le schéma ci-dessous.

Ces rafales de 1ms sont envoyées trois fois, afin de coïncider avec les croisements à zéro des trois phases dans les systèmes triphasés.



L'ensemble du message est ainsi transmis sur onze cycles du courant électrique :

Avantages/inconvénients

Le tableau suivant montre que porter son choix sur la norme X10 pour construire son réseau domotique peut avoir des avantages mais aussi un certain nombre d'inconvénients.


Les avantages :

  • La faible tension du signal (2.5V) est sans danger pour les appareils électriques du logement.

  • Il est possible de contrôler la maison à travers de simples commandes

  • Aucun recâblage de la maison ne doit être fait pour profiter de cette technologie

  • Il existe de nombreux logiciels de gestion domotique qui sont payants, d'autres gratuits et certains sont même open-source

  • Les compétences requises pour l'installation se limitent à savoir brancher  un appareil à une prise et d'utiliser  un tournevis pour tourner les " disques " de sélection d'adresse.


Inconvénients :

  • 99% des produits X10 sont fabriqués en 110v 60 Hz pour les USA. Les produits 220V pour la France sont fabriqués en petite série et coûtent deux à trois fois plus cher que sur  le  marché américain.

  • En cas de courant triphasé, on doit utiliser un module spécifique. Les signaux sont bloqués par les transformateurs, ce qui limite l'utilisation avec certains types de lampes halogènes

  • Les signaux X10 doivent être filtrés à l'entrée/sortie d'un domicile pour ne pas circuler sur les installations voisines

  • Il n'est possible d'envoyer qu’un seul ordre à la fois (il peut néanmoins être destiné à plusieurs équipements en même temps)


XPL

xPL (eXtremely simPle protocoL) est un protocole ouvert dont le but est de permettre de contrôler et commander des équipements de Home Networking. Ce protocole permet une auto-découverte et une auto-configuration des services offerts par les équipements, en s’appuyant sur une architecture entièrement "plug & play". Ainsi, cela permet à ce protocol d'être plus simple d'installation que d'autres protocoles domotique comme X10.


Il existe 3 types de messages xPL :


Quelques utilisations du protocol XPL:

EIB/KNX


EIB/KNX est une technologie basée sur le bus EIB (European Installation Bus) et le protocole KNX (crée par l'association Konnex qui regroupe plusieurs grands fabriquants tels que Schneider, Legrand ou encore Siemens). Ce sont tous les deux des standards ouverts (c'est à dire non propriétaire) qui sont normalisés ISO. Cette technologie est largement utilisée par des particuliers dans des réseaux domotiques. Elle est par ailleurs aussi utilisée dans des cadres professionnels à usage industriel ou tertiaire (l'immotique).


Architecture d'un réseau EIB/KNX:

Comme le montre le schéma ci-contre, un réseau EIB/KNX est crée en regroupement les équipements électriques de la maison en passant simplement par l'armoire électrique EDF. Ainsi, ces équipements sont aussi bien des équipements conçu spécifiquement pour fonctionner avec EIB que d'autres équipements plus basiques (électroménagers, ...).




La technologie EIB/KNX peut se décomposer en 2 couches principales :


Principe de transmission

Pour permettre la communication entre différents équipements de manière efficace, le protocole CSMA/CA (Carrier Sense Multiple Access with Collision Avoidance) est utilisé.

Procédure appliquée: Dans le cas où une erreur se produit, les données peuvent être retransmises jusqu'à 3 fois. Au delà, le défaut est signalé dans la mémoire de l'emetteur.

Structure des données

En EIB/KNX, une trame de données est constituée de la manière suivante:

Champs CONTROLE: ce champ va contenir un ensemble d'information utile telle que la priorité du système. Cette information est utilisée dans le cas où 2 participants commencent à émettre simultanément, le participant avec la plus haute priorité accède immédiatement au bus, tandis que le deuxième participant doit attendre et refaire un essai plus tard. C'est aussi dans ce champ qu'un bit va permettre de dire si ce télégramme correspond à une première émission ou à une réemission.

Champs CR: cette information correspond à un compteur de routage et permet d'éviter qu'un télégramme ne tourne en boucle sur le réseau. Ainsi, le télégramme est détruit une fois qu'il a traversé le nombre maximum d'équipements spécifié par ce champ.

Champs LG: ce champ correspond à la longueur des données utiles à transmettre.

Champs SECURITE: va contenir le résultat du calcul de parité qui va être effectué à l'émission. Cela permet de vérifier à la réception que les données n'ont pas été altérées pendant la transmission. Le récepteur va ainsi recalculer de son côté le résultat du calcul de parité puis vérifier que ce résultat est bien égal à cela envoyé par l'emetteur.

Afin de permettre une meilleure efficacité, l'ensemble du télégramme est décomposé en caractères de 8 bits avant la transmission. Chaque caractère est alors émis en l'accompagnant des informations suivante: bit de start, bit de parité et bit de stop. Les données étant transmises de façon asynchrone, les bits de démarrage (bit de start) et d'arrêt (bit de stop) permettent la synchronisation. Le bit de parité va ainsi permettre un contrôle plus fin (caractère par caractère) des données transmises.

Après l'envoi de chaque caractère, un temps d'attente de 2 bits (Pause) est marqué. Le caractère suivant est ensuite émis et ceci jusqu'à la transmission complète du télégramme. Le récepteur confirme alors, après réception des données et contrôle des parités, que toutes les données ont correctement été transmises.


Accès externe à un réseau EIB/KNX

Il est possible d'accéder à un réseau EIB/KNX à partir de l'exterieur du réseau par différents moyens:


Grâce à un routeur IP , le système EIB/KNX peut être piloté par un utilisateur à l'intérieur d'un réseau informatique.










Elle consiste à relier, à l'aide d'un modem EIB/KNX, le système à une ligne téléphonique, afin de pouvoir l'atteindre à partir de n'importe quel endroit du monde.


Communication directe par Internet : un serveur Internet de pages Web est nécessaire sur l'installation EIB/KNX que l'on désire atteindre. En passant par une société tierce