Présentation de LaTex

L'essentiel

L’entrée de LATEX est un fichier texte ASCII. Vous pouvez le créer avec l’éditeur de texte de votre choix. Il contient le texte de votre document ainsi que les commandes qui vont dire à LATEX comment mettre en page le texte. On appelle ce fichier fichier source.

Nous détaillerons dans cette partie les points suivants :

Structure du fichier source

Quand LATEX analyse un fichier source, il s’attend à y trouver une certaine structure. C’est pourquoi chaque fichier source doit commencer par la commande :

\documentclass{...}

Elle indique quel type de document vous voulez écrire. Après cela vous pouvez insérer des commandes qui vont influencer le style du document ou vous pouvez charger des extensions qui ajoutent de nouvelles fonctions au système LATEX. Pour charger une extension, utilisez la commande :

\usepackage{...}

Quand tout le travail de préparation est fait 5, vous pouvez commencer le corps du texte avec la commande :

\begin{document}

Maintenant vous pouvez saisir votre texte et y insérer des commandes LATEX. À la fin de votre document, utilisez la commande :

\end{document}

pour dire à LATEX qu’il en a fini. Tout ce qui suivra dans le fichier source sera ignoré.

Règles élémentaires

Comme tous langages de programmation, LaTeX possède quelques règles élémentaires à respecter. Ces règles concernent :

  1. Les espaces

    Les caractères d’espacement, tels que les blancs ou les tabulations sont traités de manière unique comme « espace » par LATEX. Plusieurs blancs consécutifs sont considérés comme une seule espace 3. Les espaces en début d’une ligne sont en général ignorées et un seul retour à la ligne est traité comme une espace.
    Une ligne vide entre deux lignes de texte marque la fin d’un paragraphe. Plusieurs lignes vides sont considérées comme une seule ligne vide. Le texte ci-dessous est un exemple. Sur la gauche se trouve le contenu du fichier source et à droite le résultat formaté.

    !! Attention !!
    Saisir un ou plusieurs espaces entre les mots n’a pas d’importance. Une ligne vide commence un nouveau paragraphe.

    Les autres et bien d’autres encore peuvent être obtenus avec des commandes spéciales à l’intérieur de formules mathématiques ou comme accents. En langage typographique, espace est un mot féminin. NdT. L’antislash \ ne peut pas être saisi en ajoutant un second antislash (\\). Cette séquense est utilisée pour indiquer les coupures de ligne.

  2. Les caractères spéciaux

    Les symboles suivants sont des caractères réservés qui, soit ont une signification spéciale dans LATEX, soit ne sont pas disponibles dans toutes les polices. Si vous les saisissez directement dans votre texte, ils ne seront pas imprimés et forceront LATEX à faire des choses que vous n’avez pas voulues.

    $ & % # _ { } ~ ^ \

    Comme vous le voyez, certains de ces caractères peuvent être utilisés dans vos documents en les préfixant par un antislash :

    \$ \& \% \# \_ \{ \}

  3. Les commandes LaTeX
  4. Les commandes LATEX sont sensibles à la casse des caractères (majuscules ou minuscules) et utilisent l’un des deux formats suivants :

    LATEX ignore les espaces après les commandes. Si vous souhaitez obtenir un blanc après une commande, il faut ou bien insérer {} suivi d’un blanc ou bien utiliser une commande d’espacement spécifique de LATEX. La séquence {} empêche LATEX d’ignorer les blancs après une commande.

    Certaines commandes sont suivies d’un paramètre qui est mis entre accolades { }. Certaines commandes supportent des paramètres optionnels qui suivent le nom de la commande entre crochets [ ]. L’exemple suivant montre quelques commandes LATEX. Ne vous tracassez pas pour les comprendre, elles seront expliquées plus loin.

  5. Les commentaires
  6. Quand LATEX rencontre un caractère % dans le fichier source, il ignore le reste de la ligne en cours. C’est utile pour ajouter des notes qui n’apparaîtront pas dans la version imprimée.

    Le caractère % peut également être utilisé pour couper des lignes trop longues dans le fichier d’entrée, lorsqu’aucun espace ou coupure n’est autorisé.
    Pour créer des commentaires plus longs, il vaut mieux utilier l’environnement comment fourni par l’extension verbatim. Vous apprendrez plus loin à utiliser une extension.
    Cet environnement n’est pas utilisable à l’intérieur d’autres environnements complexes, tels que le mode mathématique par exemple.

Utilisation en mode commande

LATEX lui-même ne propose pas d’interface graphique ni de jolis boutons à cliquer. Il s’agit simplement d’un programme qui « digère » votre fichier source. Certaines installations de LATEX ajoutent une telle interface graphique permettant de cliquer pour lancer la mise en page de votre document.

Mais les puristes ne cliquent pas ; voici donc comment demander à LATEX de traiter votre document sur un système avec une interface textuelle. Remarquez que ceci suppose que LATEX soit déjà installé sur votre ordinateur.

  1. Créez/éditez votre fichier source LATEX.

    Il s’agit d’un fichier texte pur. Sur les systèmes Unix, tous les éditeurs créent ce type de fichier. Sous Windows, assurez-vous que le fichier est sauvegardé en texte seul (ASCII ou encore « plain text »). Choisissez pour votre fichier un nom avec le suffixe .tex.

  2. Exécutez LATEX sur votre fichier.

    Si tout se passe bien, vous obtiendrez un nouveau fichier avec le suffixe .dvi.
    latex document.tex

  3. À présent, vous pouvez visualiser le résultat, le fichier DVI.
    xdvi document.dvi

    ou encore transformer le résultat en PostScript
    dvips -Pcmz -o document.ps document.dvi

    xdvi et dvips sont des logiciels qui manipulent les fichiers DVI. Ils sont disponibles sur la plupart des systèmes Unix. Sur les autres systèmes, d’autres outils de manipulation des fichiers DVI sont disponibles.